Les archéologues ont trouvé dans le nord de la Chine des aiguilles d’acupuncture de jade et de pierre, Bian Shi (砭石）datant de 3000 ans a.v.J.-C. Cependant, les premiers écrits qui font mention de l’acupuncture est le Huang Di Nei Jing Su Wen (黄帝内经) ou Classique Interne de l’Empereur Jaune.
L’Empereur Jaune (黄帝), dans une conversation célèbre avec son médecin Qi Bo (岐伯）, discute de l’ensemble de l’Art médical chinois. Ces conversations deviendront plus tard le texte monumental qu’est le Nei Jing. On croit jusqu’à maintenant qu’il a été compilé par différents médecins autour de 230 av. J.-C. L’ouvrage est constitué de deux parties :
- Le Su Wen （素问）ou les Questions simples, introduit les notions d’anatomie et de physiologie, étiologies des maladies, les pathologies, le diagnostic, la différentiation des syndromes, les théories fondamentales du yin-yang et des cinq mouvements, les règles d’harmonie entre l’homme et la nature, les règles de prévention et les traitements.
- Le Ling Shu (灵枢）ou Pivot Spirituel dédié à l’acupuncture, avec la description des méridiens, la fonction des organes zang-fu, les 9 types d’aiguilles, la fonction des points d’acupuncture, les techniques d’aiguilles, types de Qi et la localisation de 160 points.
De l’époque classique à aujourd’hui
Durant la période des Royaumes Combattants (475 à 221 av. J.-C.) les aiguilles de métal ont remplacé les aiguilles de pierre. Quelques aiguilles d’or et d’argent ont été retrouvées dans une ancienne tombe datant de 110 av. J.-C. Le Ling Shu, rédigé probablement à cette époque, présente neuf techniques d’acupuncture fondamentales. D’autres ouvrages historiques permettent de constater que plusieurs médecins pratiquaient l’acupuncture au cours de cette période.
Une autre œuvre majeure de cette époque, le Nan Jing (难经）ou le Classique des Difficultés, aborde la théorie des cinq mouvements, le diagnostic par la langue, les huit méridiens extraordinaires et d’autres aspects importants de l’acupuncture. C’est le premier ouvrage qui apporte des innovations importantes à l’acupuncture depuis le Classique Interne de l’Empereur Jaune.
À partir de 260-265 ap. J.-C., le célèbre médecin Huang Fu Mi （皇甫谧）compila l’essentiel de la littérature déjà existante sur l’acupuncture dans un ouvrage marquant – Le Classique de l’Acupuncture et Moxibustion. Le texte contient 12 volumes et décrit 369 points d’acupuncture. L’ouvrage est organisé selon la théorie des organes zang-fu, du Qi et du Sang, des méridiens et des Vaisseaux-Luo, des points d’acupuncture et de leurs applications cliniques. Ce livre est connu comme étant l’un des ouvrages les plus influents de l’histoire de la médecine chinoise.
L’acupuncture était très populaire durant la dynastie des Jin （晋朝）et les dynasties du Nord et du Sud (南北朝）(265-581 ap. J.-C.). Pour plusieurs générations, la famille Xu Xi était connue comme des experts dans l’art de l’acupuncture. Au cours de cette période, de nombreux textes et un ensemble de chartes ont augmenté les connaissances et l’application de l’acupuncture.
L’acupuncture a connu un développement important durant la dynastie des Sui et des Tang （隋唐 (580-907). Sous la requête du gouvernement des Tang, (627-649 ap. J.-C.), le célèbre médecin Zhen Quan a revisité les plus importants textes et chartes d’acupuncture. Un autre médecin célèbre de cette époque, Sun Simiao （孙思邈）, écrit les Prescriptions majeures de mille onces d’or (650-692). Ce texte inclut de nombreuses informations sur l’acupuncture issues des siècles précédents. Durant cette période, l’acupuncture devient une branche particulière de la médecine chinoise et les praticiens sont dorénavant nommés des acupuncteurs. Des écoles d’acupuncture apparaissent et l’enseignement de celle-ci est intégré à l’éducation médicale impériale.
Au cours de la dynastie Song (960-1279), le médecin célèbre Wang Weiyi écrivit Le Manuel Illustré des Points d’Acupuncture et de Moxibustion. Ce livre contient la description de 657 points d’acupuncture. L’auteur a également coulé deux statues de bronze sur lesquelles les méridiens et les points sont gravés afin de faciliter l’enseignement.
La dynastie Ming (1568-1644) est la période la plus riche pour l’avancement de l’acupuncture. Plusieurs développements se sont produits durant cette période dont :
- La révision des textes classiques
- Raffinement des techniques d’acupuncture et des manipulations
- Invention des bâtons de moxa pour la moxibustion indirecte
- Création de points d’acupuncture hors des méridiens principaux
- L’ouvrage encyclopédique en 120 volumes- Principe et pratique de la Médecine- rédigé par le célèbre médecine Wang Gendung
- 1601 – Yang Jizhou rédige le Zhenjin Dacheng (Principes de l’Acupuncture et de la Moxibustion). Ce grand traité sur l’acupuncture renforce les principes du Nei Jing et du Nan Jing. Ce travail est la fondation des enseignements de George Soulié de Morant qui a introduit l’acupuncture en Europe.
De la dynastie Qing jusqu’à la Guerre de l’Opium (1644-1840) la médecine par les herbes est l’outil principal des médecins et l’acupuncture, de son côté, n’est plus utilisée.
Modern History of Acupuncture
Following the Revolution of 1911, Western Medicine was introduced and Acupuncture and Chinese Herbology were suppressed. Due to the large population and need for medical care, Acupuncture and herbs remained popular among the folk people, and the “barefoot doctor” emerged.
In 1950 Chairman Mao officially united Traditional Chinese Medicine with Western Medicine, and acupuncture became established in many hospitals. In the same year Comrade Zhu De reinforced Traditional Chinese Medicine with his book New Acupuncture.
In the late 1950’s to the 1960’s Acupuncture research continued with – further study of the ancient texts, clinical effect on various diseases, acupuncture anesthesia, and acupuncture’s effect on the internal organs.
From the 1970’s to the present, Acupuncture continues to play an important role in China’s medical system. China has taken the lead in researching all aspects of acupuncture’s application and clinical effects. Although acupuncture has become modernized, it will never lose its connection to a philosophy established thousands of years ago.
